A plusieurs reprises, nous avons remarqué, au printemps, dans des arbustes, des sortes de boules constituées de dizaines de petites araignées (diamètre 1 mm) jaune-orangé, agglomérées au milieu d’un entrelacs de fils de soie. Quand on touche la toile, la boule éclate comme une fleur qui s’épanouit ; lors de cette panique générale, certaines restent plus ou moins au milieu, d’autres se mettent à arpenter les haubans les plus extérieurs, quelques-unes enfin choisissent la solution radicale du saut à l’élastique. | |
Cependant, elles s’arrêtent en pleine chute, pour remonter peu après vers la toile. C’est l’occasion d’observer de plus près l’aspect de leur abdomen : tout jaune, avec un triangle noir. Ce genre de petites araignées se retrouve fréquemment, mais cette fois-ci chacune au centre d’une vraie toile géométrique, bien ronde. Or, depuis que nous avons lu le numéro 73 de la Hulotte, nous avons constaté la relative abondance dans notre jardin des Diodies tête-de-mort, dont le dessin dorsal n’a pas manqué de nous rappeler celui de notre petite araignée grégaire. Sont-ce réellement les petits de la Diodie, ou ceux de l’épeire diadème, très commune chez nous à la fin de l’été, et dont les dessins dorsaux (sauf la croix bien visible chez les adultes) ressemblent assez mesquinement au triangle en question ? D’autre part, cette jeunesse spéciale est-elle commune à d’autres espèces d’orbitèles, ou bien réservée à une seule espèce ? Patrick et Jean-Marie D. - 20 et 16 ans - (56) |
Bravo pour cette description très précise de bébés épeires et de leur « crèche ». |