Un jour de juin pluvieux, à Cannes, j'ai remarqué sur un bel immeuble en pierre deux énormes taches noires, qui devaient faire 1,50 à 2 mètres de diamètre. Je me suis arrêté, et j'ai vu tomber un Martinet, puis un autre, qui après une ronde dans l'air venaient à nouveau s'agglutiner à la masse des autres. Combien chaque masse pouvait-elle contenir d'oiseaux ? 100, 200 ? J'ai pensé que ces martinets s'étaient ainsi agglutinés pour se protéger de la pluie.
Anonyme.
Effectivement, par temps froid et pluvieux, les Martinets ne trouvant pas à s'alimenter : leur température corporelle baisse et ils s'engourdissent. S'ils ne peuvent se mettre à l'abri dans leur nid, ou dans un autre local plus ou moins chauffé, ils s'agglutinent par groupes importants sur les parois de rochers ou sur les murs des maisons (en "guirlandes" mesurant jusqu'à 10 mètres de long sur 1 à 2 mètres de large, ou en "grappes" contenant parfois jusqu'à 500 individus).

Ils se regroupent d'abord pour résister au froid de la nuit, puis de plus en plus en cours de journée. Ils ne peuvent alors pas s'alimenter et, si les conditions météorologiques ne s'améliorent pas, leur mort peut survenir au bout d'une semaine environ.